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Série de cambriolages
Axel Köhler-Schnura

Coordination contre les méfaits de Bayer
attac Allemagne
Multiwatch (Suisse)
Union fédérale des initiatives citoyennes pour l’environnement (BBU)
Centrale des Actionnaires critiques
Fondation ethecon

Déclaration commune du 7 mai 2012

Série de cambriolages chez les critiques des grosses entreprises

Au cours de ces derniers mois, à Duesseldorf, les bureaux d’Axel Koehler-Schnura « actionnaire critique» bien connu, ont été cambriolés 3 fois. La serrure a été changée plusieurs fois - sans résultats. En outre l’équipement informatique d’Axel Köhler-Schnura a été victime d’attaques de hackers. Les cambriolages étaient ciblés : seuls ont été dérobés des supports touchant les activités politiques d’Axel Köhler-Schnura, par exemple son portable personnel, son téléphone mobile et sa caméra. La PJ a été alertée, elle enquête.

Elle estime avoir affaire à des cambrioleurs professionnels, car ils n’ont laissé aucune trace en dépit de la présence de systèmes de sécurité. Elle a déclaré que l’existence d’un lien entre ces cambriolages et les activités politiques de Köhler-Schnura semblait tout à fait plausible. Les diverses serrures sont en cours d’examen au laboratoire technique de la PJ.

Axel Köhler-Schnura est cofondateur de plusieurs organisations de surveillance des grosses entreprises en Allemagne, dont la Coordination contre les méfaits de Bayer (CBG), l’Union fédérale des initiatives citoyennes pour l’environnement (Bundesverband Bürgerinitiativen Umweltschutz, BBU),la Centrale des Actionnaires critiques (Dachverband Kritischer Aktionäre) ainsi que la Fondation ethecon. Lors des Forums sociaux européens de Florence et Paris, il a fait partie du Comité directeur au titre de la surveillance des multinationales. Fin avril il a pris la parole à l’AG de Bayer au nom des Actionnaires critiques.

En 1998 son engagement a été récompensé par le prix du Business Crime Control, en 2000 par celui du Courage civil, en 2011 par le Prix Henry Matthew, et en 2008 il a été nominé pour le Nobel alternatif.

Actuellement, Axel Köhler-Schnura se prépare à remettre l’ethecon Black Planet Award décerné par la fondation ethecon, dont il est membre, à la firme TEPCO, responsable de la catastrophe de Fukushima. Des actions internationales sont prévues à Tokyo. Lorsque Köhler-Schnura a tenté l’an passé de remettre ce prix aux responsables de BP, il a été arrêté par la police.

Ses activités bénévoles à l’encontre des grandes firmes et de l’organisation sociale lui ont déjà valu à plusieurs reprises d’attirer l’attention de la Protection industrielle de Bayer ainsi que de l’Office fédéral pour la protection de la Constitution.

Le débat autour de « Green Scare » (voir : en.wikipedia.org/wiki/Green_Scare) a montré que des grosses firmes ainsi que des instances étatiques avaient coutume d’enfreindre des principes constitutionnels fondamentaux et de participer à des actions discrètes contre des mouvements démocratiques. En Suisse, Nestlé fait actuellement l’objet d’un procès pour avoir tenté d’infiltrer un groupe d’attac. Ce type de comportement antidémocratique a culminé de manière tragique avec le mystérieux accident d’auto de la militante antinucléaire Gay Silkwood en 1974 et la mort d’un collaborateur de Greenpeace, victime d’une bombe déposée par les services secrets français en 1985.

Nous nous adressons à l’opinion publique parce qu’il s’agit là d’une grave atteinte à la liberté d’expression ainsi qu’aux droits sociaux et politiques fondamentaux. À travers Axel Köhler-Schnura, on s’en prend aussi aux organisations où il milite. On vise à intimider les contestataires et à rendre la critique impossible. Dans l’intérêt des puissances économiques. Des opérations menées dans l’ombre contre les contestataires - qu’elles soient commanditées par le privé ou par l’État - représentent un grave danger pour la démocratie.

Nous condamnons toute opération de ce type visant à intimider, espionner, désinformer, entraver une activité légale ou provoquer des dégâts coûteux, qu’elles soient exécutées par des services secrets, de grosses firmes ou déléguées à des entreprises de sécurité. Elles sont dans tous les cas la négation même des droits démocratiques et constituent un grave danger pour la démocratie - cette démocratie qu’il s’agit de protéger contre les atteintes croissantes qu’elle subit de la part des puissances économiques ou des États.