Communiqué de presse de la „Coordination contre les méfaits de BAYER“ du 27 juin 2003
„Il est urgent de faire un tri dans la jungle des produits chimiques“
La Coordination contre les méfaits de BAYER exige l‚interdiction des produits chimiques à risques.
La semaine dernière, la Commission européenne a présenté de nouvelles directives concernant l‘autorisation de commercialisation des produits chimiques. Cependant, sous la pression de l‚industrie chimique, l‘ambitieux projet initial a perdu beaucoup de son mordant. En effet, ce n‚est toujours pas au fabricant de démontrer que ses produits sont sûrs, mais aux autorités et aux organisations de protection de l‘environnement de prouver qu‚ils sont dangereux. De même, le projet initial prévoyant de n‘autoriser les produits chimiques à risques, que lorsqu‚il n‘existe aucune alternative sûre, a été abandonné. A subsisté cependant, l‚objectif d‘étudier, et c‚est une première, les risques pour la santé des 30 000 substances les plus utilisées.
Philipp Mimkes de la „Coordination contre les méfaits de BAYER“ (CGB) a déclaré: „Le projet présenté par la commission européenne continuera à permettre à l‘industrie de vendre des milliers de produits chimiques dangereux, alors qu‚un tri radical dans la jungle des produits chimiques serait absolument nécessaire.“ Dans l‘ensemble de l‚Europe, sur les quelque 100 000 produits chimiques fabriqués, seuls 2 700 ont fait l‘objet d‚une expertise. Même pour les produits fabriqués à l‘échelle industrielle, les autorités ne disposent, la plupart du temps, d‚aucune information concernant les risques pour l‘environnement. „Les intérêts financiers de l‚industrie continueront à être plus importants que la sécurité des consommateurs“, ajoute Mimkes.
Sous la pression de l‘industrie chimique, le chancelier allemand Schröder et son ministre de l‚industrie Clement ont fait plusieurs voyages à Bruxelles dans le but d‘édulcorer la réforme et leur intervention a visiblement été couronnée de succès. L‚industrie chimique avait menacé de supprimer des centaines de milliers d‘emplois, si les plans de la Commission européenne étaient intégralement mis en application. Margot Wallström, commissaire européenne, avait de ce fait, accusé l‚industrie chimique allemande de mentir, car si du fait du nouveau règlement, des emplois devaient effectivement disparaître, l‘industrie avouait par là, que de nombreuses substances devaient être retirées du commerce en raison de leur toxicité, ce qu‚elle avait toujours contesté. „Je ne supporte pas l‘atmosphère de panique créée par l‚industrie chimique allemande“, avait déclaré la commissaire européenne à Bruxelles.
Le groupe BAYER produit toute une liste de produits chimiques extrêmement dangereux : des plastifiants, des organo-chlorés, du bisphénol A, agissant sur l‘équilibre hormonal, et des centaines de pesticides. Par le passé, de nombreux produits BAYER ont dû être retirés du commerce parce qu‚ils avaient empoisonnés des milliers de personnes : les PCB, les produits de traitement du bois, le pentachlorphénol, etc. Philipp Mimkes ajoute : “Ce n‘est qu‚en obligeant l‘industrie à prouver l‚innocuité des produits qu‘elle commercialise, qu’on pourrait éviter de nouveaux scandales dûs aux produits chimiques.