20 minutes, 10/01/2012
Une pilule qui a du mal à passer
CONTRACEPTION – Certains traitements contraceptifs de dernières générations ne sont pas sans danger pour la santé…
Les pilules de troisième et quatrième génération ont mauvaise presse. Un procès contre le groupe pharmaceutique Bayer, fabricant de Yas, Jasmine et Jasminelle, contraceptifs de quatrième génération, devait même souvrir hier aux Etats-Unis, à linitiative de quelque 10.000 plaignantes.
Une médiation a finalement été décidée. Mais, une chose est sûre, si ces pilules engendrent moins deffets secondaires que leurs aînées dites de deuxième génération, elles peuvent néanmoins avoir de graves conséquences pour la santé.
Préférer les pilules de deuxième génération
Le principal danger de ces contraceptifs, mis en évidence par le British Medical Journal et la Food and Drug Administration, serait le risque accru de formation de caillots dans le sang. Laffaire Théodora, portée dans les médias par le père de la jeune fille, victime en 2007 dune embolie pulmonaire deux mois après avoir été mise sous pilule, en est une dramatique illustration.
De fait, le risque de thrombose veineuse est deux fois plus élevé chez les femmes qui utilisent ce type de contraceptifs (40&
- 8239;pour 100000) que chez celles qui prennent une pilule de deuxième génération. Et elles sont nombreuses, deux à trois millions en France aujourdhui.
Car trop souvent, «contrairement aux recommandations, les médecins prescrivent ces pilules en première intention, quand il faudrait leur préférer des pilules de deuxième génération, en outre moins coûteuses car remboursées», souligne Jacques Lansac, ancien président du Collège national des gynécologues et des obstétriciens français.
Pas de panique néanmoins pour celles qui utilisent ces contraceptifs, les accidents ont généralement lieu au cours de la première année. Armelle Le Goff
voyez aussi:
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· Yaz et Yasmin: plus d’effets secondaires graves que la génération précédente